convention 66 mise à mal !!!

Euh information (pour les éducs qui travaillent) : presque 0
Mobilisation : 0

Pour ma part, c'est parce que j'ai participé et animé plusieurs congrès et colloques de travailleurs sociaux que j'ai les infos. J'essaie de les diffuser, mais ce n'est pas facile!
En effet, il y a un discourt pré formaté de certains syndicats qui marche bien au moment ou il faut impulser un mouvement, mais qui tourne en ronds en phase de réflexion. D'autre part, le morcellement du secteur est tel que personne ne sait comment cela se passe ailleurs comme je l'ai écris ici

Alors je pense qu'il faut construire quelque chose, que le mouvement qui est né des gratifications doit se structurer et avancer. Du jura, je vous enverrai des mails

Bonjour!
alors la convention 66 est en danger cela date depuis plus d'un an et il y a eu une manifestation l'année dernière des étudiants et des salariés;
des commissions paritaires ont lieu de façon régulière et des compte rendu en ligne existe sur plusieurs sites notamment ceux des syndicats qui y participent mais aussi dans les ASH.
Les syndicats sont contre ce toilettage.
La cgt refuse catégoriquement les propositions faites en deça du seuil déjà existant en revendiquant des améliorations de la convention 66 et non l'inverse
pour ceux intéressés j'ai des docs mais n'étant pas super douée en informatique je ne sais pas trop comment les joindre à ce message!!
ce qui est sur c'est que les informations existent; Malheureusement elles ne circulent pas suffisamment mais en vous rapprochant des organisations syndicales vous pourrez avoir des infos
n'hésitez pas à demander des docs aussi sur les terrains de stage où il existe des délégués syndicaux
NB les organisations syndicales participant à ces commissions ont sollicité certaines écoles pour pouvoir intervenir dans les écoles pour sensibiliser les travailleurs sociaux en formation mais il n'est pas toujours évident pour une organisation syndicale de se faire acepter et nous fonctionnons donc par réseau
A bientot

A noter que les salariés s'attendent à ce que les politiques profitent de la période des congés pour imposer ou passer sous silence ce toilettage de la CC66 car ils ne parviennent pas à trouver d'accor avec les organisations syndicales.
de ce fait il y aura certainement des mouvements, en tout cas je l'espère! Nous n'allons quand meme pas nous laisser faire!

merci lapiplette pour tes infos... ceci dit, même en se rapprochant ... pas tellement d'info claires à disposition...

effectivement les négociations sont bloquées, donc les décisions vont passées quand même... j'imagine... et nous ne recevons aucun appel à mobilisation... nada !

si tu veux mettre des docs, tu peux faire un copier coller tout simple...

bizz solidaires

faisons le point des éléments "certains"
- à la différence des trois syndicats employeurs qui font front commun et veulent rénover rapidement la CC66 tous les syndicats des représentants de salariés ne sont pas sur la même longueur d'onde : Sud dénonce le projet des employeurs, CFDT, quant à elle, y voit beaucoup déléments positfs qui seraient d'ailleurs issus de ses propres propositions (il suffit d'aller sur le site de la CFDT pour lire ces propos), la CGT et FO sont plus confus.
- aujourd'hui, à part ceux qui participent aux négociations, peu de personnes peuvent se dirent vraiment "informés" du contenu de la rénovation. On connait trois grands items avancés par les employeurs : refonte des catégories professionnelles (soutenue par la DGAS au regard de l'harmonisation euroépenne des métiers et des diplômes), la modification des échelles et des indices de salaire (en clair, remise en cause de l'ancienneté), un réajustement des bas salaires et la revalorisation des métiers les moins qualifiés. L'avantage des employeurs vient de ce que ces items sont pertinents ; ce qui l'est moins c'est ce qui se cache derrière
- enfin, à l'heure actuelle, le débat est encore structuré de façon "archaïque" selon l'opposition entre les "pour" et les "contre" la rénovation. Il n'y a encore eu aucun débat de fond ni sur les propositions de réforme ni sur la façon de les mener à bien.
Dès lors, il est bien difficile de mobiliser sur la réforme de la convention de 66 : mobiliser sur quoi, pour quoi, contre quoi... personne n'en sait rien faute d'une vue d'ensemble (qui ne soit pas purement catégorielle avec les employeurs d'un côté et les salariés de l'autre) et d'un travail approfondi sur les évolutions nécessaires du travail social. Quelle organisation (quel pouvoir aurais-je envie de dire) peut aujourd'hui mettre des commissions de travail en palce de sorte à défendre des propositions qui aillent dans le sens de la survie du travail social et de l'intérêt de ses professionnels? A vrai dire, je n'en vois pas... et c'est bien cela le danger!

Merci beaucoup Philippe pour ces éclaircissements et bienvenue sur ce lieu d'échanges.

Au fonds ce qui manque ( et c'est un peu ce que je défends au sein d'objectif ONES) c'est un point de vue qui ne soit pas catégoriel mais éthique.

Une réforme de la CC66 très bien mais au nom de quoi? De directives européennes? d'un besoin d'harmoniser des diplômes? d'impératifs économiques?
Franchement c'est assez creux. Ce qui m'intéresserais, c'est un point de vue fondé sur les exigences du travail éducatif. Si vous demandez à un médecin comment il peut organiser un service pour une meilleure efficacité, il saura vous dire de quels corps de métiers il aura besoin et en quelle quantité.

De nos jours, il y a une tendance à positionner les échanges uniquement sur une certaine scène, celle des moyens et des modes d'organisations. On voit cela dans le médico social, mais aussi en médecine, en psychiatrie et ailleurs. Or les moyens sont au service d'un but, d'un objectif. C'est sans doute parce que nous n'arrivons pas à nous mettre d'accord sur les finalités de nos métiers, sur le fameux "qu'est ce que tu fous là?" de Tosquelles, que nous n'arrivons pas à délivrer un message clair.

Si nous restons sur du catégoriel, nous allons défendre le métier d'ES, de ME d'AMP.... mais nos messages resterons flous et il faut bien le dire, bien peu enthousiasmants.
Alors que si nous arrivons à nous regrouper autour de valeurs communes, humanistes et que nous arrivons à expliquer que telle ou telle réforme qui se veut plus économique a un effet sur la qualité de notre travail et sur le bien être des usagers (dixit la loi 2002-02) alors nous seront bien plus intéressants et efficaces.

Je suis en accord avec tes propos et c'est justement la différence entre TSF et l'ONES. TSF a le mérite de vouloir rassembler l'ensemble des "métiers" du social afin de combattre l'intervention sociale et redonner le sens perd de nos pratiques.
Pour ce qui est de la CC66, le plus gênant me semble être l'introduction d'une part plus large de l'évaluation de nois supérieurs alors que l'on embauche de plus en plus à des postes à responsabilité des professionnels de la gestion et non de l'accompagnement de la personne.
Nous devenons peu à peu des opérateurs répondant à des carnets de commande (des compétences cf. les nouveaux diplômes). Mais peut- on véritablement penser un instant à a rentabilité de l'éducateur qui travaille avec la personne selon son ressenti du temps et de l'espace, ses intuitions, ses capacités et se situe dans l'adaptation au niveau de l'ensemble des repéres qui ne peuvent donc aucunement être fixé à l'avance par des référentiels.
La spécificité de l'éducatif me semblant être de vivre les situations d'accompagnement avec spontanéité puis de s'en dégager par le fameux "pas de côté" par la réflexion permises notamment par la lecture des ressentis et intuitions mais également par l'échange permis par l'échange sous couvert de la protection institutionnelle.
Nous ne pouvons dans le même temps donner de nous à une institution qui dans le même temps nous commande de nous adapter à son "cadre". Celui- ci doit sans cesse se remodeler et être réadapté par les avancées de chacun dans ses découvertes et ses apprentissages sous la protection et non l'évaluation des responsables d'équipe éducative.

Le cadre c'est l'ensemble sans cesse à retravailler afin que chacun puisse trouver sa place en inter- dépendance dans une chaîne de vie sans cesse à consolider. Positionnons nous donc contre la montée progressive de la part des évaluations d'un supérieur dans les institutions et mettons au point des systémes d'évaluation efficients travaillés en commun entre accompagnants et accompagnés selon les spécificités de chacun elles- même en mutation.

NB: Que pensez- vous du démantélement progressif du Conseil Supérieur d'Ethique au niveau de l'Etat infiltré par des amis de notre président de la République et vidé de son sens?
Pas besoin de technicité ni de professionnalisation, restons dans l'humain.