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...Premières assises nationales des formations sociales...

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Message  Alexandre de WAURE Mer 30 Avr - 0:05

A consulter sur http://www.789radiosociale.org/article6.php3?id_article=609


789 Radio sociale a reçu ce texte produit et porté par plusieurs collectifs de formateurs
en travail social. Merci d’y porter attention.


Où est passée la formation ?

Avez-vous été destinataires de l’annonce cartonnée, en quatre volets (presque du luxe !) des autoproclamées Premières assises nationales des formations sociales :
le développement social au cœur de l’action ? (également consultable à : http://www.lejas.com/ ) Cette manifestation est proposée par un partenariat de qualité : AFORTS, ADF, ARF, GNI, ODAS et DGAS, et organisées par le Journal de l’Action sociale (c’est-à-dire l’ODAS) et les ASH, qui lui servent visiblement d’appoint, le tout dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne les 13 et 14 mai 2008. Toute la logistique
de cette manifestation est fournie par l’ODAS.


Passons sur le choix de la date et du lieu, qui ne sont certainement pas anodins. Quarante ans après mai 68, on pourrait préférer voir d’autres manifestations au Quartier
Latin !


La première surprise est de taille :hormis le cadre universitaire prestigieux choisi, aucune université, aucun représentant des formations dispensées dans les IUT, les licences pro et autres masters n’est signalée, ni dans le projet, ni dans laréalisation.

Mais il y en a d’autres : les formateurs sont totalement absents, sauf à considérer que les directeurs de trois centres de formation, un à Paris (dit directeur général) et deux en province (dont un directeur des études) sont représentatifs de la diversité des formateurs. Les formateurs ne sont-ils pas organisés en différentes associations ? Tout récemment, ACOFIS a tenté d’aborder sérieusement la question de la recherche dans
les centres de formation. Inconnu ? Et, dans la foulée, pas non plus de représentants des étudiants, bien que les étudiants soient mentionnés dans une parenthèse comme constituant l’un des acteurs de la formation – mais pas les formateurs).


En lieu et place des professionnels de la formation et des usagers (la loi 2002-2 s’arrête donc aux portes des écoles !), on trouve pléthore de représentants directs ou indirects
des départements (6 personnes au moins : deux présidents, de Meurthe-et-Moselle et du Doubs, le premier étant également Président de l’ODAS – ; le directeur général des services du Gard ; un directeur général adjoint de l’Oise ; un président de l’ANCASD de l’Isère ; le délégué général de l’ODAS), pendant qu’un malheureux maire devenu médiatique ces dernières années est annoncé sous réserve ainsi qu’un vague président de Conseil général encore non désigné. Il y a donc visiblement une hégémonie des départements, alors qu’ils n’ont pourtant en l’espèce qu’une responsabilité d’employeur public. L’employeur privé lucratif lui n’est représenté que par son union, l’UNIFED. Les
employeurs lucratifs sont également absents.


L’administration centrale intervient modestement par le directeur général de l’action sociale et la sous-directrice chargée de l’animation territoriale et du travail social. Le CSTS est ignoré. Le coaching est assuré par un sociologue de service, le président de la société française de l’évaluation et une consultante.


De quoi va-t-on parler ?

Assurément pas de formation, mais de « développement social », avec comme méthode obligatoire la « territorialisation » (Cauquil), ce qui se décline en « développement social » (sans dire lequel ni avec quel moyens), en « démarche territorialisée et collective » en « analyse stratégique des besoins sociaux » (sans dire ce qui garantirait aux professionnels de pouvoir devenir « force de proposition et d’animation locale » face aux notables locaux, ce que pourtant beaucoup réclament effectivement), avant d’en arriver à l’inévitable « nouvelle gouvernance », c’est-à-dire non seulement le nouveau régime de « pilotage » et de « financement » mais aussi la norme étroite et faussement vertueuse du « devoir apprendre à faire ensemble », comme si l’enjeu n’était que technique et jamais politique, comme si les collectivités locales
n’étaient que de simples gestionnaires, alors qu’elles sont avant tout des assemblées élues avec des couleurs et des orientations politiques !


En réalité, la formation n’est évoquée qu’une fois sous une forme qui mérite la plus grande attention :
« Si l’évolution des besoins des populations et des attentes des employeurs est aujourd’hui mieux identifiée », autrement dit, ces deux aspects sont désormais en balance et les employeurs, à commencer par l’employeur public, sont donc les seuls experts de la connaissance des besoins des populations. Cette responsabilité ne concerne donc pas les professionnels. Ce qui contraste avec les affirmations précédentes : « préparer les professionnels à l’analyse stratégique des besoins », « favoriser l’implication des professionnels dans la mobilisation effective des habitants et des usagers ». On se demande d’ailleurs ce que veut dire l’analyse « stratégique » des besoins, si ce n’est l’aveu que cette analyse doit désormais se faire en fonction des possibilités effectives d’y répondre, c’est-à-dire de l’offre politique et financière territoriale. Exit les droits de l’homme et autres fondamentaux du côté de l’égalité ou de l’universel. Il s’agit donc de faire entrer tout cela dans un marché de services encore provisoirement monopolistique (côté public) mais devenu raisonnable. C’est donc une position parfaitement subordonnée et disciplinée qui est demandée aux professionnels et non plus d’implication et de prises de risques.

« Accompagner l’ensemble des acteurs vers une logique de système qualifiant », ce qui veut dit « projet, organisation, management ». Rien sur les qualifications des personnes
ou des postes (et donc sur les carrières et les professions organisées – il est vrai que l’ANAS sera seule représentée sur ce plan), et tout sur la qualification du système ramenée au management, sans préciser qui en est ou en sera demain non seulement le responsable mais surtout le garant. Où sont les garanties pour les bénéficiaires et pour les salariés ?


« Au sein duquel le concept d’alternance intégrative occupera demain une place centrale ». Cette « alternance intégrative » est inquiétante, car on ne sait pas si elle
est de type pédagogique ou de type salarial. Cependant, vu la montée en puissance de la VAE, dont on sait les économies financières et pédagogiques qu’elle permet, on comprend vite qu’elle sera, demain, plus salariale encore, c’est-à-dire entre les mains des employeurs.


Mascarade ? Non. Simplement, la preuve que les pro-business sont en train de l’emporter avec la complicité des pro-décentralisation, de l’administration centrale
devenue hyper-gestionnaire et de quelques experts.


Cette alliance stratégique avec les départements célébrée par l’ODAS, qui exploite abusivement les symboles universitaires en oubliant d’en faire des partenaires, pourrait-elle être destinée à protéger d’une plus grande marchandisation tout le système de formation au travail social ? L’argument est connu mais on a du mal à le croire. Il fera peut-être illusion un moment mais la ficelle est grosse. En réalité, pareille manifestation n’est pas de taille dans la conjoncture actuelle. En outre, et c’est sans doute sa plus grande faiblesse, elle n’aborde aucun des problèmes de fond, à savoir la situation actuelle du travail social après la décentralisation, c’est-à-dire la décentralisation départementaliste elle-même, surtout depuis l’acte 2, le bilan de la VAE comparé aux systèmes classiques de formation, la question des formateurs, sans
lesquels, jusqu’à preuve du contraire, il n’y a pas de formation digne de ce nom. Il n’est pas prévu non plus de donner la parole aux étudiants sur les problèmes d’actualité que représentent la gratification des stages et les réponses inégalitaires des secteurs public et privé associatif.


Et puis, tout de même, pourquoi les régions sont-elles si marginalisées, elles qui ont de par la loi la responsabilité de la politique de formation professionnelle et du financement ? Sont-elles à ce point soumises aux départements, c’est-à-dire aux logiques d’emploi en aval ? Jusqu’où va la subdélégation prévue dans les textes ? Il faudrait en savoir plus sur les différentes situations régionales, ce que malheureusement cette manifestation tout en communication et en stratégie ne permettra pas.

Comme Jacky Besson le soulignait (ASH du 15 février 2008), il est plus que temps de reconstruire une bonne distance avec les employeurs sans ignorer leur demandes ni s’y
soumettre, de façon à « protéger les savoirs contre les pouvoirs »(Condorcet). Mais pour cela il faut une autre organisation que cette sorte d’allégeance institutionnalisée.

Alexandre de WAURE

Messages : 56
Date d'inscription : 17/11/2007
Localisation : Marseille

http://www.ones-fr.org/spip.php?rubrique12

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Message  Ju. Mer 30 Avr - 10:53

Ah tiens... Encore quelques uns que l'on n'a pas concerté pour des choses dont ils sont les acteurs centraux... Et ça vient d'ou ? comme d'habitude...

Et bien j'espère qu'ils vont réussir à s'y intégrer à ces assises, ce serait un comble...

Ju.

Messages : 92
Date d'inscription : 08/04/2008
Age : 37
Localisation : centre de formation BUC RESSOURCES (78 - région parisienne)

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Message  laura54 Mer 30 Avr - 22:56

je suis entiérement d'accord, on fait, on cré, on décide des choses, des événements, pour des personnes qui ne sont pas présentes mais qui sont plus que concernées!! Ces assisses me semblent interessante, dans l'idée où on discute du social ,enfin, et surtout à l'heure actuelle, mais attention à la forme que cela peut prendre!!!!

laura54

Messages : 8
Date d'inscription : 13/04/2008
Localisation : nancy

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Message  Mathieu_7-7 Jeu 15 Mai - 14:30

cyclops Soyons réalistes, demandons l'impossible !

Seule l'ANAS et la FNEJE sont aujourd'hui capable de représenter des TS... (et pour l'ANAS, bien peu d'étudiant se sentent impliqués et prenent des contacts).
Qu'attendent les ME pour s'organiser ?
Pour les Educ', objectif ONES est en bonne voie, mais toutes les régions de France ne se sont pas encore ralliées...

Ensemble, les professions du Social peuvent avoir leur mot à dire... si elle prennent la peine d'élaborer leur parole.


PS: une manif en mai devant la Sorbonne ? Il me semble qu'il y en avait une belle (5.000 TS en formation selon la police !) le 13, jour du début des débats !

Mathieu_7-7

Messages : 20
Date d'inscription : 14/12/2007

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Message  Opé Jeu 15 Mai - 18:52

et vive le corporatisme...!

Opé

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