C'est arrivé près de chez vous...
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C'est arrivé près de chez vous...
En tant que (futurs) travailleurs sociaux, nous pouvons parfois être étonné par l'état de la société dans laquelle nous évoluons. Nous répondons à une commande sociale, à celle de l'Etat. Mais qui commande l'Etat...?
Article Sud Ouest, Samedi 07 Mars:
"VIOLENCES. Coincés à Paris entre étudiants et CRS, des collégiens de Cenon (33) ont été bousculés et frappés par les forces de l'ordre à la gare Montparnasse
La journée-découverte se termine très mal
Jusque-là, ce jeudi avait été plutôt chouette pour la classe de 3e C du collège Jean-Jaurès à Cenon. Arrivés tôt dans la capitale avec leurs professeurs de français et d'histoire-géo, ces adolescents de la banlieue bordelaise avaient commencé par l'objectif premier de cette journée-découverte : l'Assemblée nationale. Dans ce haut lieu de notre république, ils avaient assisté à une séance parlementaire. Mais après la tour Eiffel et le musée du Louvre, ils ont fait connaissance avec les Compagnies républicaines de sécurité (CRS). Impression radicalement différente.
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« Il était 19 heures et nous attendions notre train devant les voies de la gare Montparnasse », raconte Corinne Pébarthe, l'une des deux enseignantes. « Après le passage d'un groupe de manifestants étudiants qui chantaient, les CRS ont surgi très vite. » Les témoignages semblent concorder : venus de plusieurs endroits à l'issue de la manifestation qui a eu lieu à l'extérieur, une trentaine de policiers chargent en direction des étudiants... sauf que cela se passe dans un hall de gare bondé à cette heure. « On s'est retrouvés coincés », raconte Jordan Torres. « On criait qu'on était des collégiens mais rien à faire : j'ai pris des coups de matraque aux jambes et au poignet. » Une dizaine d'autres élèves sont frappés. « J'ai été plaquée contre un distributeur de boissons », raconte Mme Pébarthe. Entorse cervicale. « Et pas une explication lorsque je suis allé voir le lieutenant. »
Dépôts de plainte
Dans le train qui les ramène enfin vers Bordeaux, les élèves et leurs accompagnatrices sont choqués. Une femme-médecin militaire de Mont-de-Marsan les examine et les réconforte. Les blessures ne sont pas graves mais les contusions réelles. « Mon fils voulait devenir gendarme », soupire José Torres. « Même si je lui ai expliqué que c'était exceptionnel, il est bouleversé. Ce qui s'est passé est incroyable. »
Hier, il a porté plainte pour violences sur mineur, comme plusieurs parents, comme les deux professeurs, comme le collège Jean-Jaurès. « Le choc était général », explique Sylvie Védélago, principal de l'établissement. Dans un communiqué, le Snes (Syndicat national des enseignements de second degré) s'insurge contre « la violence gratuite des forces de l'ordre », réclamant que toute la lumière soit faite sur ces événements. La sénatrice-maire d'Artigues, commune voisine, a écrit au Premier ministre et à la ministre de l'Intérieur. Des gendarmes sont venus auditionner enseignants et enfants présents. Les plus touchés étaient restés chez eux. Jordan est au repos pour huit jours."
Article Sud Ouest, Samedi 07 Mars:
"VIOLENCES. Coincés à Paris entre étudiants et CRS, des collégiens de Cenon (33) ont été bousculés et frappés par les forces de l'ordre à la gare Montparnasse
La journée-découverte se termine très mal
Jusque-là, ce jeudi avait été plutôt chouette pour la classe de 3e C du collège Jean-Jaurès à Cenon. Arrivés tôt dans la capitale avec leurs professeurs de français et d'histoire-géo, ces adolescents de la banlieue bordelaise avaient commencé par l'objectif premier de cette journée-découverte : l'Assemblée nationale. Dans ce haut lieu de notre république, ils avaient assisté à une séance parlementaire. Mais après la tour Eiffel et le musée du Louvre, ils ont fait connaissance avec les Compagnies républicaines de sécurité (CRS). Impression radicalement différente.
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« Il était 19 heures et nous attendions notre train devant les voies de la gare Montparnasse », raconte Corinne Pébarthe, l'une des deux enseignantes. « Après le passage d'un groupe de manifestants étudiants qui chantaient, les CRS ont surgi très vite. » Les témoignages semblent concorder : venus de plusieurs endroits à l'issue de la manifestation qui a eu lieu à l'extérieur, une trentaine de policiers chargent en direction des étudiants... sauf que cela se passe dans un hall de gare bondé à cette heure. « On s'est retrouvés coincés », raconte Jordan Torres. « On criait qu'on était des collégiens mais rien à faire : j'ai pris des coups de matraque aux jambes et au poignet. » Une dizaine d'autres élèves sont frappés. « J'ai été plaquée contre un distributeur de boissons », raconte Mme Pébarthe. Entorse cervicale. « Et pas une explication lorsque je suis allé voir le lieutenant. »
Dépôts de plainte
Dans le train qui les ramène enfin vers Bordeaux, les élèves et leurs accompagnatrices sont choqués. Une femme-médecin militaire de Mont-de-Marsan les examine et les réconforte. Les blessures ne sont pas graves mais les contusions réelles. « Mon fils voulait devenir gendarme », soupire José Torres. « Même si je lui ai expliqué que c'était exceptionnel, il est bouleversé. Ce qui s'est passé est incroyable. »
Hier, il a porté plainte pour violences sur mineur, comme plusieurs parents, comme les deux professeurs, comme le collège Jean-Jaurès. « Le choc était général », explique Sylvie Védélago, principal de l'établissement. Dans un communiqué, le Snes (Syndicat national des enseignements de second degré) s'insurge contre « la violence gratuite des forces de l'ordre », réclamant que toute la lumière soit faite sur ces événements. La sénatrice-maire d'Artigues, commune voisine, a écrit au Premier ministre et à la ministre de l'Intérieur. Des gendarmes sont venus auditionner enseignants et enfants présents. Les plus touchés étaient restés chez eux. Jordan est au repos pour huit jours."
Auteur : Yannick Delneste
Pas de quoi faire un fromage hein...Re: C'est arrivé près de chez vous...
J'ai vu ça...scotchant ! Et encore plus surprenant, le fait que seul Sud-Ouest en ait parlé. Coups de matraque sur des collégiens...
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